A désigne dans toute cette page un anneau commutatif et unitaire.
En résumé -∞≤d°(P)<+∞ , 0≤ord(P)≤+∞ , ord(P)≤d°(P) et tous les indices des coefficients non nuls de P sont entre ord(P) et d°(P).
La notation est conforme à l'usage pour les séries entières, le polynôme P=(a0,a1,...,an) se note $P=\sum_{i=0}^{n}a_{i}X^{i}$.
Compte tenu du fait que les polynômes sont des séries formelles particulières on peut définir P$\circ$Q le polynôme composé de P avec Q lorsque ord(Q)≥1. Mais nous remarquons que dans le cas des polynômes on peut s'affranchir de cette condition le problème de 'sommabilité' ne se posant pas. Vu sous cette angle quand a est un élément de A, P(a) est tout simplement le résultat de la substitution du polynôme constant Q=a à l'indéterminée X dans le polynôme P.
Par conséquent si B est comme il est dit ci-dessus, la donnée d'un polynôme à coefficients dans A détermine parfaitement une fonction de B dans B. Toutefois, comme nous le verrons un peu plus tard, il est dangereux d'identifier les polynômes avec les fonctions polynômes, ne serait-ce qu'à cause de la dépendance de B, bien que cela puisse être fait dans certains cas quand il n'y a aucune ambiguïté sur B.
A ce niveau, nous pouvons également définir les racines d'un polynôme.
Un polynôme P n'admettant aucune racine dans A peut en avoir dans un sur-anneau B de A. X2+1 n'admet aucune racine dans ℝ mais admet {-i,+i} comme racines dans ℂ.
Rappelons encore une définition d'un usage courant :
Un monôme de degré n s'écrit donc tout simplement P=anXn. Les monômes de degré 0 ou -∞ s'identifient à leurs termes constants, donc aux éléments de A. A se plonge ainsi dans A[X] par une 'injection naturelle' $A\hookrightarrow A[X]$
Remarque : P monôme de degré n ⇔ ord(P)=d°(P)=n.
Voici encore quelques définitions qui pourront être utilisées çà et là dans ce cours.
Cette définition est utile pour caractériser un ensemble de représentants des classes modulo la relation d'association. Revoir par exemple cette page. Elle facilitera ainsi l'énoncé d'un théorème de factorisation.
Les polynômes pairs (resp. impairs) génèrent des fonctions paires (resp. impaires), au sens de la théorie des fonctions définies sur un groupe abélien additif et à valeurs dans un groupe abélien additif.